La gestion des connaissances

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Texte préparé par Philippe Ameline


La gestion des connaissances :



Un chroniqueur informatique (P. Gatellier dans PC-Expert Août 99) affirmait récemment :
A la veille du XXIe siècle, deux problèmes restent encore largement à défricher. Le premier concerne le traitement automatique des connaissances. Si nous savons de mieux en mieux traiter les données de toutes sortes, quelles qu'en soient les dimensions, notre capacité à automatiser la somme des connaissances disponibles reste pitoyable. Ce sera donc l'un des grands chantiers du prochain siècle.
Promesse avortée de l'intelligence artificielle, il y a à peine une génération, le traitement des connaissances reste encore à inventer.
A défaut de véritablement savoir comment traiter notre savoir, nous pouvons certainement commencer par le rassembler, le classer, l'ordonner, le présenter. Le "buzzword" existe déjà : c'est le Knowledge management, la gestion du savoir.

En médecine, cette "gestion du savoir" commence par une bonne connaissance (pour l'ordinateur) du dossier patient. Cette connaissance fine du patient suppose à la fois de pouvoir représenter précisément les données saisies localement, et de pouvoir importer avec la même finesse les données issues du réseau de correspondants.
Gérer le savoir suppose également de savoir représenter les connaissances encyclopédiques.

Les travaux de Nautilus vont dans ce sens, avec le Modèle unifié : pouvoir représenter avec le même "langage informatique" le dossier du patient et la connaissance encyclopédique. Il sera bientôt possible, en apprenant à l'ordinateur à comparer automatiquement les deux, de fournir un ensemble d'outils de support décisionnel.


Il manque à ce schéma un élément fondamental : l'acquisition de connaissances nouvelles. Pour cela il est nécessaire de faire des statistiques, et le langage, fut-il informatique, n'est pas adapté à cette tâche ; il faut une classification comme la CISP.

On peut donc prouver qu'une classification ne permet pas de représenter la connaissance, et qu'un langage ne permet pas d'en acquérir de nouvelles. Notre Knowledge management médical devra donc, s'il veut être efficace, établir des ponts entre ces modes de représentation afin de créer un cercle dynamique reliant les composants que nous avons définis :


dossier patient -> CISP -> étude statistique -> savoir encyclopédique -> outils du dossier patient -> dossier patient

Je rends la parole à notre chroniqueur :
Ce qui est probable, quand cette étape sera atteinte, c'est que la synthèse continue des connaissances que nous trouverons dans nos serveurs à chaque petit déjeuner sera nettement trop copieuse pour nos petites cervelles. Il sera alors temps de régler le second problème mentionné : la modification de l'homme à son nouvel environnement virtuel [...grâce] à l'ajout à l'homme de sens nouveaux, soit par des moyens physico-chimiques, soit à l'aide d'interfaces directes avec le cortex humain.

Rassurez-vous, le pire n'est jamais certain ; et nos travaux ne visent pas à créer des créer des cyber-médecins mais à alléger les tâches de gestion pour augmenter le temps consacré au contact humain



Created 21/03/2011 - Last modified 04/08/2011