Formalisation en terminologie clinique: CISP et systèmes de troisième génération

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Auteurs : Dr. Werner CEUSTERS
Language & Computing nv, Hazenakkerstraat 20A, B-9520 Zonnegem, Belgique

Communiquer de l'information est une activité essentielle en médecine générale. Cet échange d'information doit nécessairement être fait d'une façon non ambiguë, précise et reproductible. Ceci n'est pas toujours aisé en raison du fait que le langage lui-même - le premier support des échanges informatifs - s'utilise difficilement de façon non ambiguë.

De plus, l'Europe s'oriente vers une communauté multilingue dans laquelle, d'un point de vue fonctionnel, les frontières nationales tendent à s'effacer. De ce fait, communiquer avec des collègues d'autre langage, formation ou culture est de plus en plus fréquent.

Les capacités du cerveau humain à stocker et traiter de grande quantités de données factuelles sont assez limitées et obligent à enregistrer les informations dans les dossiers des patients pour consultation ultérieure.

En utilisant le dossier patient électronique, certaines fonctions complémentaires à ce type de "mémoire externe" deviennent évidentes. D'une façon comme de l'autre, l'information doit être comprise par des machines. Ceci permet l'établissement automatique de liaison à d'autres applications ou d'autres sources d'information. Malheureusement, les ordinateurs ne s'expriment pas en langage naturel (ou pas encore) et ils n'ont que peu de connaissance en médecine.

Pour gérer les difficultés à utiliser le langage naturel pour communiquer et enregistrer des données cliniques, on a introduit le codage et les système classificatoires comme interface. Des systèmes tels que CIM, SNOMED international, CISP, CPT et bien d'autres sont actuellement largement utilisés pour enregistrer les faits médicaux, les diagnostics et les procédures.

La question est de savoir si de tels systèmes sont la solution adéquate pour faire face aux problèmes relevés ci-dessus. Après tout, chacun de ces systèmes est mis au point avec une visée spécifique telle que les statistiques de mortalité ou morbidité, le remboursement ou l'extraction d'information pour n'en mentionner que trois. Très peu d'entre eux sont suffisamment détaillés pour enregistrer de manière fidèle toutes les données cliniques pertinentes, et leur utilisation en routine, du moins sous forme papier, est un vrai fardeau.

Dans cet exposé, nous présentons une introduction non technique aux systèmes terminologiques formels et à la façon de les élaborer. L'objectif est de mettre l'assistance au courant des principaux concepts et principes.

Les terminologies traditionnelles (nomenclatures, thesauri, classifications, etc.) sont élaborées pour être utilisées par des êtres humains. Même les versions électroniques de ces systèmes, qui permettent de traverser la hiérarchies de la terminologie, sont aussi conçues pour être utilisées par des êtres humains. L'ordinateur ne fait que remplacer le livre. Le problème majeur de telles versions électroniques élémentaires est qu'elle ne peuvent tirer avantage de la connaissance implicitement incluses dans les termes (ou dans les rubriques des systèmes de classification) mais dépendent de la connaissance limitée offerte par les liens de parenté entre les termes.

L'identification de termes spécifiques exige de l'utilisateur une connaissance préalable de la façon dont le système est structuré. Dans les terminologies " plates ", dans lesquelles de grandes quantités de termes plus restrictifs dépendent d'un terme plus large, même l'ordinateur paraît pesant en raison du nombre limité de termes visualisables en même temps à l'écran. Un deuxième désavantage est que les terminologies ne peuvent être vues que dans leur structure originale et que la reclassification des termes, suivant des critères différents, ne peut être réalisé.

Pour dépasser ces problèmes, les terminologies, et en ce y compris le codage et les systèmes classificatoires, doivent être exprimées de manière formelle.

éditer en novembre 1998



Créé le 21/02/2011 - Modifié le 04/08/2011