Surname : Quelles sont les procédures de soins les plus chronophages en médecine générale - Communications_Evt

Quelles sont les procédures de soins les plus chronophages en médecine générale

Abstract

Laurent Letrilliart

Des procédures de coordination, de prévention, et administratives chronophages

keywords
durée de consultation/procédures de soins/médecine générale

intro
De nombreuses études ont montré que l’âge avancé, le genre féminin et les pathologies psychosociales du patient, et la faible activité et le genre féminin du médecin augmentaient la durée des consultations. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence du contenu des consultations en termes de procédures de soins, facteur qui n’avait pas été étudiée jusqu’à présent.

methode
Les données concernant les patients, les médecins et le contenu des consultations ont été recueillies par 54 internes en stage (de niveau 1) chez le praticien dans le cadre de l’étude transversale nationale multicentrique ECOGEN. Les variables ont été analysées sur un mode univarié puis selon un modèle hiérarchique à effet mixte de type gamma. Les durées de consultation supérieures ou égales à 120 minutes ont été censurées.

result
L’échantillon analysé comportait 20379 consultations. La durée moyenne des consultations était de 16,9 minutes. En analyse multivariée, la durée de consultation augmentait avec l’âge à partir de 4 ans, était plus longue chez les cadres supérieurs (+1,1 min. par rapport aux ouvriers) et lorsqu’il existait une ALD (+0,6 min.), et plus courte chez les patients bénéficiant de la CMU. Elle augmentait en cas de visite à domicile (+2,0 min.) et avec le nombre incrémentiel des procédures de coordination (+3,5 min. par procédure supplémentaire), administratives (+1,4 min.), préventives (+1,4 min.), diagnostiques (+0,9 min.) et curatives (+0,7 min.). Elle était plus longue lorsque le médecin était de genre féminin (+1,7 min.) et exerçait en secteur 2 (+6,0 min.).

discus
Couplée à une tendance démographique déficitaire des médecins généralistes, l’importance croissante des activités de coordination, administratives et de prévention risque de mettre en péril l’accessibilité et la qualité des soins en médecine générale. Ces évolutions incitent à renforcer la coopération avec les autres professionnels des soins primaires.